Sabra wa Shatila - Marc Rudin -
"Un massacre oublié est un massacre qui n'a jamais eu lieu." Sabra & Chatila, au coeur du massacre.*
Parmi bien d'autres ouvrages, ce témoignage des deux auteurs : présentation et extraits.
Jacques-Marie Bourget (grand reporter) et Marc Simon (photographe) étaient sur place le 17 septembre 1982 et le lendemain dans les deux camps palestiniens de Beyrouth. Ils y ont découvert l'entière collaboration entre les milices chrétiennes libanaises et le gouvernement israélien qui avaient pour mission de "nettoyer" les camps présentés comme "repaires du terrorisme"."Un argument naissant qui aura la vie dure et longue : liquider le terrorisme est aujourd'hui l'argument ordinaire utilisé pour humilier le monde arabe."
Le 22 septembre, six jours après le début des massacres, ils ont vu l'armée française sciemment favoriser la rafle de nombreux Palestiniens par les milices phalangistes des forces libanaises. Embarqués, ligotés, on ne les reverra plus...
Chronologie abrégée : le 21 août, une Force multinationale, avec la France comme noyau dur, se met en place pour "sécuriser" la capitale et évacuer l'OLP vers Tunis. Le 11 septembre, cette Force multinationale quitte brutalement le terrain. Pour la France, ce départ est une capitulation devant l'exigence des États-Unis et d'Israël qui veulent la voie libre pour "débarasser Beyrouth des Palestiniens", exécuter le rêve de Sharon.
Combien de Palestiniens assassinés, pourchassés, incarcérés et combien de maisons détruites depuis l'arrestation du militant libanais Georges Ibrahim Abdallah, il y a bientôt 30 ans...**
* Sabra & Chatila, au coeur du massacre - Jacques-Marie Bourget - Photographies de Marc Simon - éditions Eric Bonnier - 2012 -
** Lire sur Mondafrique l'article de Jacques-Marie Bourget.
Georges Ibrahim Abdallah est le dernier prisonnier politique de cette guerre menée par les sionistes au Liban en 1982. Enfermé en France depuis 1984 pour avoir osé s'attaquer à l'impérialisme, son combat est plus que jamais d'actualité.
Lire Sabra et Chatila, on n'oublie pas, par nos camarades du comité anti-impérialiste Coup Pour Coup 31.